Canada D'Ouest en Est avec Pierre (été 2010)
Préparatifs...
Jeudi 9 heures, on se retrouve à une bonne vingtaine de collègues pour corriger lescopies de SI du bac. On sort à 15 heures, et je profite du reste de l'après-midi pour finir les dernières tâches avant le départ : prêter le trike à BENOÎT, mettre mes orchidées au jardin, emballées dans un bout de moustiquaire (anti limaces et escargots), finir mon sac, acheter en dernière heure un sac à viande en soie à la place de celui en polaire qui est de toute façon trop volumineux pour mon sac, voir encre un coup les copains au Pont-Neuf et manger une brochette chez Didier et Kath .
Finalement, pas la peine de se coucher trop tôt, il fait super chaud, si c'est pour se retourner dans le lit en cherchant le sommeil, autant attendre qu'il vienne tout seul en profitant de ces derniers moments avec les gens que j'apprécie...
Dring ! 4 heures. J'avais mis trois réveils...
Un coup de velocité jusqu'à la gare avec mon petit sac à dos dans le dos et mon ÉNORME sac à snow en bandoulière. J'ai pris un vieux T-shirt que je balancerai à Orly, quand j'aurai fini mon trajet.
Je ne peux vraiment pas l'emmener, je suis vraiment ric-et-rac question poids.
Mais à l'enregistrement, on ne m'a pas fait de misère. Aux contrôles de sécu non plus...
C'est ça qui est bien aussi, avec l'âge, c'est qu'on t'arrête moins... Avec 30 ans de moins, je sens qu'on m'aurait cherché un peu plus dans le sac... J'espère qu'ils n'ont pas trouvé les 2 kg de Comté dans le sac de soute : pas besoin de chien renifleur, avec la température, mon sac commençait à sentir fort le terroir...
Vendredi 2 juillet
Embarquement avec du retard, et décollage avec encore plus de retard : au dernier moment, un passager a été débarqué pour raisons médicale. Retour au parking, alors qu'on était en bout de piste, prêts à décoller, débarquement du passager, extraction de ses bagages de la soute, c'est avec 2h30 de retard que nous atterrissons à Montréal. J'avais pu envoyer un message à Pierre Vérot, ce qui lui permet de ne pas attendre pour rien à l'aéroport.
Moment insolite dans le hall quand il s'approche de moi. La dernière fois qu'il m'a vu, j'avais 11 ans. Il me reconnais à la description que je lui ai faite, casquette « Le vieux Campeur » sur la tête et snowboard (ici on dit « planche à neige ») en bandoulière difficile de me rater.
Mais moi, je l'aurais reconnu s'il n'était pas venu directement sur moi. Le même sourire, la même gentillesse qui rayonne, qu'il y a 44 ans...
Ensuite, au cours du trajet vers Ivry-le-lac en compagnie de sa femme et bien après dans la soirée, ce n'était que souvenirs communs, anecdotes, histoires de nos vies.
Le courant est passé tout de suite, finalement malgré cette distance dans le temps et dans l'espace nous nous découvrons bien des points communs.
Samedi 3 juillet (D'un Pierre à l'autre...)
Toujours plein de choses à se raconter, nos pas nous mènent vers son bateau à voile, une photo sur le ponton, puis déjeuner copieux avec Diane.
Il me montre des photos dans des albums, et quand il voit sur une page web celle du gamin que j'étais, il me dit « ça y est, je me souviens vraiment bien de toi ».
Retour à l'aéroport de Montréal. Promesses de se revoir avant mon retour en France. Il veut, bien sûr, connaître mon Pierre, faire un tour avec nous sur son lac en bateau, et plein d'autres choses encore.
Un avion jusqu'à Toronto, un autre, plus gros, jusqu'à Vancouver.
On se retrouve à l'aéroport grace à nos deux petits micro ordinateurs connectés sur FB.
Retrouvailles, petite promenade dînatoire dans Chinatown et nuit dans un "backpacker" hotel.
Vancouver, dimanche 4 juillet
Réveil tranquille, déjeuner dans un boui-boui "français" tenu par des coréens, puis vers 11 heures on va chez MEC (Moutin Equipment Co-op), un genre de magasin entre Décathlon et le Vieux Campeur, et je m'achète du matos : une tente (canadienne, forcément !), un duvet, une pompe pour filtrer la flotte, et du menu matos pour camper...
Aussi un support en mousse pour le futur canoë et des sangles pour le fixer sur le toit de la Volvo.
Traversée de Vancouver, qui est une très belle ville, même sans considérer le site exceptionnel dans lequel elle a été construite...
Nous prenons ensuite la highway vers le nord jusqu'à Horseshoe Bay, embarquadère pour les îles, où nous venons aux informations. Tout compte fait, c'est encore par internet que nous aurons les informations que nous attendons en vain d'une ravissante hôtesse blonde aux yeux bleux (comme dit Pierre, de toute façon ici elles sont soit blondes aux yeux bleus, soit franchement brunes aux yeux bridés...)
On s'installe dans un cybercafé et on se connecte. Pierre recherche un canoé.
Bingo ! Un canoë à 270 $ à l'autre bout de la ville...
On traverse, on se paume un peu vers la fin (c'est moi le navigateur...) et on touve. Marchandage, on le descend à 240 $, et hop ! sur le toit (séance de fou-rire de voir la Volvo déguisée en iroquois rouquin).
Fiers de notre achat, nous allons fêter ça dans un restau de Downtown : un restaurant mongol très original : un genre de self où l'on remplit un gros bol avec divers produits (viande, légumes, nouilles, etc.), que l'on arrose avec une sauce au choix, et qu'un cuistot cuit devant vous sur une sorte d'énorme plncha de 1,50m de diamètre. Génial !
Lundi 5 juillet : en route vers Powell River
Aujourd'hui, les derniers préparatifs: acheter gilets de sauvetage, pagaies, un minium de bouffe.
On dépose la planche de neige et le matos d'hiver chez un copain de Pierre, on passe prendre Hyemi, une ravissante coréenne qui bossait avec Pierre, et on part sur la route du nord.
Les paysages sont grandioses. Trois bacs (traversiers) permettent de couper à travers les grandes baies. De toute façon, aucune route ne fait le tour. On prend un stoppeur autrichien, dans la voiture ça parle anglais et allemand...
On arrive chez Sophia, une autre ex-collègue de boulot de Pierre. Maison en bois magnifique qui surplombe la baie. On fait un feu, et on mange des patates à la braise, du comté grillé. Le père de Sophia nous indique un bon plan de rando
pour notre canoé et nous.
Mais avant d'aller au lit (un vrai), il nous invite à passer la journée du lendemain avec sa femme dans leur bateau à voile...
Mardi 6 juillet : (55 aux fraises)
On commence la journée par un petit café, une séance de fendage de bûches dans le bois et d'empilage dans la réserve environ 2 stères. Après ça, petit dej' et on part à Powell River pour le tour en bateau.
Journée sympa, sous le soleil, à se balader dans la baie, à aller voir un troupeau de phoques vautrés sur un caillou au large, ou à se baigner dans le Pacifique.
Herbert et Marie nous ont largués, Pierre et moi, à une centaine de mètres du rivage, et sont revenus nous chercher un petit moment après. Eau froide, mais franchement supportablle, plage de rêve, jonchée de coquillages, et derrière, toujours la forêt...
Des aigles à tête blanche (bald eagle) en haut des arbres (trop loin pour la photo, désolé, Bruno...)
On rentre au port, Herbert achète un énorme gâteau au chocolat pour mon anniversaire. Encore une soirée vraiment sympa, avec des gens d'une rare gentillesse.